Lors de cette séance, nous avons
travaillé à partir de photos des Natures Mortes, en essayant d’utiliser ces
images comme déclencheur d’écriture. Après avoir déchiffré collectivement
quelques photographies bien choisies, les élèves se lancent dans l’écriture. La
consigne est d’aborder chaque photo en essayant de développer par écrit ce qui
touche, attire, captive, interpelle l’œil… C'est-à-dire essayer de saisir ce
qui me pique d’une photo, ce qui me blesse, ce qui me perce… Cela, cette flèche
qui part de l’image et qui vient vers moi, Roland Barthes le nomme « punctum ».
Dans le déluge permanent, presque obscène, d’images médiatisées, qui finit par
nous rendre assez indifférents aux images du monde qui nous entoure, il me
semble que ce travail de décryptage permet de développer ce que j’appelle le «
regard sensible » : prendre le temps de regarder les photographies, de les
penser, de les réinventer. C’est aussi un plaisir : celui de s’approprier les
images pour mieux les intérioriser. Car finalement l’écriture, c’est avant tout
une affaire de regard sur le monde, et ce regard est multiple…
Cette photo me fait penser que la beauté passe
vite.
Isiane, 3°D, Collège Victor Hugo
Ce qui m’intrigue dans cette photo, c’est la fleur
de droite qui est toute seule… Elle me fait penser à la Mort solitaire…
Alexandre, 3°3, Collège Théodore Monod
Ce qui m’interpelle, c’est qu’elles sont toutes
bien regroupées dans la mort...
Maxime, 3°A, Collège Henri IV
Ces fleurs fanées me font penser à une femme qui
est fatiguée de faire le ménage…
Priscillia, 3°D, Collège Victor Hugo
Cet environnement n’est pas très confortable…
L’air sans vie… Tout est triste…
Warda, 3°3, Collège Théodore Monod
Je suis captivée par une fleur à gauche : on
dirait qu’elle meurt avec grâce et élégance...
Maghnia, 3°A, Collège Henri IV
Ce qui m’intrigue c’est la couleur rose de ces
fleurs, j’ai l’impression que cette couleur n’est pas à sa place à cet endroit.
Niouma, 3°D, Collège Victor Hugo
En regardant cette image je pense que la vie est
éphémère comme une fleur qui fane...
Fabien, 3°3, Collège Théodore Monod
Ce qui m’interpelle c’est la position des ces
fleurs fanées : on dirait que ça a été une mort désespérée...
Badara, 3°A, Collège Henri IV
Mon regard est attiré par l’eau du vase, on
dirait qu’elle est très sale… On dirait qu’elle retient la vie des ces fleurs
qui sont en train de mourir…
Elodie, 3°3, Collège Théodore Monod
Je suis captivée par une fleur à gauche : on
dirait qu’elle meurt avec grâce et élégance...
Maghnia, 3°A, Collège Henri IV
Ces fleurs fanées me font penser que la vie est
de très courte durée.
Naomie, 3°D, Collège Victor Hugo
Ce qui m’interpelle, c’est la couleur des
pétales : elles sont bien roses alors que les fleures sont mortes. Cela
donne une espèce de « vie » à la mort…
Eloïse, 3°3, Collège Théodore Monod
Cette mouche dans la bouche m’intrigue… Cela me
provoque la peur de ce qui va arriver un jour…
Alexandre, 3°3, Collège Théodore Monod
Ce qui m’interpelle, c’est la proximité du
photographe qui a dû approcher vraiment la mort pour prendre cette photo…
Kimberley, 3°D, Collège Victor Hugo
En regardant cette mouche et les larves qui vont bientôt
s’occuper de la décomposition, je pense à ce qui va se passer après la mort…
Nada, 3°3, Collège Théodore Monod
Je suis interpellée par la blancheur de dents
dans une scène si sombre...
Maryne, 3°A, Collège Henri IV
En regardant cette photo, je pense que personne
ne sera épargné… On va tous y passer...
Dieumba, 3°D, Collège Victor Hugo
Cette mouche me gêne… Ces dents aussi… Cette
bouche ouverte… La mort est quelque chose de vraiment répugnant.
Roland, 3°3, Collège Théodore Monod
Mon œil est attiré par cette mouche qui a senti l’odeur
de la mort...
Florian, 3°A, Collège Henri IV
Ce qui me touche, c’est qu’il sourit même après
sa mort, malgré la mort.
Anissa, 3°D, Collège Victor Hugo
Et si c’était une scène d’amour ? Un moment
de tendresse où la mouche amoureuse de son âne se dispose à ne plus le quitter
et à veiller sur lui... Comme si finalement l’amour était plus fort que la
mort.
Maghnia, 3°A, Collège Henri IV
Ces oranges abandonnés ici depuis longtemps me
font penser à la solitude de l’oubli… Personne ne les a prises…
Naomie, 3°D, Collège Victor Hugo
Le fruit interdit, parfaitement bien représenté :
la lumière nous attire vers le fruit mais le moisi nous empêchera finalement de
le manger.
Maghnia, 3°A, Collège Henri IV
Oranges ou pommes de terre ? … La moisissure
change tout…
Samia, 3°3, Collège Théodore Monod
L’orange de droite, marquée, pourrie, comme
vérolée, garde les traces de ce qu’elle fût, a conservé la marque de son
écorce, comme si elle s’accrochait à son ancien état, et résistait à l’avancée
de la pourriture… Au milieu de la moisissure, elle brille comme une pépite
précieuse.
M Corre, 3°A, Collège Henri IV
Ce qui m’interpelle, c’est la violence de cette
lumière, on dirait que c’est elle qui pourrit l’orange...
Priscillia, 3°D, Collège Victor Hugo
Je suis attiré par le reflet dans l’assiette, la
pourriture qui semble devenir pain : du non comestible au comestible.
M Nowack, 3°A, Collège Henri IV
Ce qui me captive, c’est le coté trésor doré de
cette orange car l’artiste a réussi à mêler le dégout de la pourriture avec le
plaisir de l’or…
Mme Verleure, 3°D, Collège Victor Hugo
Cette image me fait penser à la solitude et à
l’abandon, comme si personne n’avait voulu venir chercher ces fruits.
Romanos, 3°A, Collège Henri IV
Ce qui m’impressionne de cette photo, c’est qu’on
voit que la pourriture gagne du terrain… On sent que ça va bientôt venir…
Gwendal, 3°3, Collège Théodore Monod
Ce qui me captive, c’est l’effet de la lumière
sur l’orange du fond, car on dirait que c’est cette lumière qui épluche le
fruit.
Maxime, 3°A, Collège Henri IV
Ça suffirait de gratter la croûte pour voir toute
la splendeur qui se cache…
Eloïse, 3°3, Collège Théodore Monod
Malgré ces oranges en train de pourrir, il y a un
reflet de lumière comme si c’était un espoir de vie.
Sonia, 3°A, Collège Henri IV
Cette blancheur me produit une énorme tristesse…
Je ne sais pas pourquoi…
Reyhan, 3°3, Collège Théodore Monod
Ce qui me captive dans cette photo, c’est l’absence
totale de couleur… L’absence totale de vie... Il y a un énorme vide…
Manon, 3°A, Collège Henri IV
Je suis attirée par le vide de ce lieu :
c’est pour moi l’avant quelque chose ou l’après quelque chose…
Selin, 3°D, Collège Victor Hugo
Cette nappe d’une blancheur éclatante, on dirait
que c’est un fantôme qui se balade au milieu du noir.
Eloïse, 3°3, Collège Théodore Monod
Les coins de nappe semblent fatigués :
absence de vie, de joie… Les bras ballants.
M Nowack, 3°A, Collège Henri IV
Blanc et noir… Coté clair et coté sombre… Lumière
et obscurité… Le paradis et l’enfer…
Roland, 3°3, Collège Théodore Monod
Cette photo me fait penser à l’union du blanc et
du noir : lutte contre le racisme…
Badara, 3°A, Collège Henri IV
Je pense au lendemain de quelque chose qui s’est
déjà terminé… Terminé pour toujours.
Anis, 3°D, Collège Victor Hugo
Ce qui m’interpelle, c’est le mariage du corbeau
et de la colombe...
Maghnia, 3°A, Collège Henri IV
On pourrait dire une colombe blanche au milieu
d’un monde de tristesse et de mort…
Fabien, 3°3, Collège Théodore Monod
Cette photo me fait penser à l’union du blanc et
du noir : lutte contre le racisme…
Badara, 3°A, Collège Henri IV
Tout se joue entre la lumière et l’ombre… Comme
dans la vie…
Maryam, 3°D, Collège Victor Hugo
La blancheur au centre d’un monde de haine et des
ténèbres…
Benoît, 3°3, Collège Théodore Monod
Ces kleenex autour du cadavre donnent l’impression d’un déchet…
Alban, 3°3, Collège Théodore Monod
Ce qui m’interpelle dans cette photo, c’est que
l’oiseau, il est tellement mort, qu’il se confond même avec les feuilles…
Kévin, 3°D, Collège Victor Hugo
Feuille mortes sur oiseau mort… Tristesse sur
tristesse…
Samia, 3°3, Collège Théodore Monod
Je suis écœurée par la proximité de ces mouchoirs
souillés et de ce cadavre…
Claire, 3°A, Collège Henri IV
En regardant ce pigeon mort, je pense
qu’intelligents ou bêtes, un jour ou l’autre, on sera tous morts…
Isiane, 3°D, Collège Victor Hugo
Je pense que ces mouchoirs blancs, c’est ce qui
reste des funérailles de l’oiseau mort…
Doussou, 3°3, Collège Théodore Monod
Il y a cinq mots qui me viennent à l’esprit en
regardant cette image : vie, seul, désespoir, mort, poubelle…
Badara, 3°A, Collège Henri IV
Etre délaissé au bord d’un trottoir m’inspire du
dégout…
Fabien, 3°3, Collège Théodore Monod
Ce qui m’interpelle dans cette photo, c’est que
l’oiseau, il est tellement mort, qu’il se confond même avec les feuilles…
Kévin, 3°D, Collège Victor Hugo
Je suis captivée par toutes ces feuilles mortes
car malgré le cadavre, l’automne passe, le temps se coule et le passé a déjà
disparu… Tout cela me fait penser que l’hiver viendra et tout cela sera couvert
de neige.
Maghnia, 3°A, Collège Henri IV
Les feuilles furent son cimetière…
Selin, 3°D, Collège Victor Hugo
Malgré la couleur bleu du Paradis, la couleur
rouge est là : rouge sang, rouge enfer, rouge colère...
Karine, 3°A, Collège Henri IV
– Sergio, cette image me fait penser à quelque
chose… Je ne sais pas si je peux l’écrire…
– Elle te fait penser à quoi ?
– Je ne sais pas… Elle me fait penser à la
drogue… A la seringue de quelqu’un qui se drogue… A l’héroïne… A la mort…
– C’est très bien… Écris-le…
– Je peux ?
– Et pourquoi tu ne pourrais pas ?
Dialogue avec Reyhan, 3°3, Collège Théodore Monod
Face à cette image, je pense à une personne qui
vient de faire une overdose et qui est en train de partir au paradis...
Maryne, 3°A, Collège Henri IV
On pourrait croire que les objets flottent dans
un ciel bleu… Qu’on navigue dans un océan…
Eloïse, 3°3, Collège Théodore Monod
Un bad trip, dernière vue avant la mort...
M Nowack, 3°A, Collège Henri IV
Je suis captivé par la luminosité intense de
cette image… Elle m’emporte. Elle provoque en moi un doute entre la vie et la
mort
Naomie, 3°D, Collège Victor Hugo
C’est comme si on avait jeté ces objet en l’air
et puis qu’on avait bloqué le temps, juste le temps de les contempler…
Roland, 3°3, Collège Théodore Monod
Ce qui me fascine, c’est de voir une lumière si
vive posée sur des objets sans vie...
Kimberley, 3°D, Collège Victor Hugo
Je pense à une scène de résurrection :
soudain, le couloir de la mort nous ramène à la vie...
Maghnia, 3°A, Collège Henri IV
Tous ces cadavres, semblables et sans rien pour les différencier, me font penser que la mort sera pareille pour nous tous…
Selin, 3°D, Collège Victor Hugo
Toutes ces vaches alignées me font penser à une boucherie… Il s’est passé quelque chose.
Roland, 3°3, Collège Théodore Monod
Je suis attirée par cette étiquette qui est la seule chose humaine de cette photo.
Karine, 3°A, Collège Henri IV
Ce qui m’étonne, c’est la chorégraphie de ces carcasses : elles sont toutes synchronisées, un vrai ballet !
Mme Verleure, 3°D, Collège Victor Hugo
Cette image me fait penser à un génocide, car plusieurs animaux de la même race ont été tués... Je pense à une extermination d’humains…
Fadi, 3°A, Collège Henri IV
Le nombre et l’alignement me font penser à un spectacle de french cancan…
Sandra, 3°3, Collège Théodore Monod
Après la mort, nous serons tous pareils…
Mariane, 3°D, Collège Victor Hugo
On pense à la mort qui n’en finit plus.
Sonia, 3°A, Collège Henri IV
En regardant cette image, une seule idée me vient à l’esprit : oh ! la vache !!!!
Alexi, 3°3, Collège Théodore Monod
Au milieu de cet abattoir et en regardant toutes ces côtes, je pense à Eve qui est née d’une côte d’Adam.
Naomie, 3°D, Collège Victor Hugo
Tous ces cadavres d’un même animal, alignés et multipliés, ça fait penser à un camp d’extermination.
Matthieu, 3°A, Collège Henri IV
Tous ces cadavres pareils les uns aux autres me font penser à un génocide…
Benoît, 3°3, Collège Théodore Monod
Moi, j’aime cette photo. Elle m’attire car elle me donne envie d’y aller et de toucher, de toucher, de toucher...
Badara, 3°A, Collège Henri IV
Ce qui m’attire dans cette photo, c’est le trou dans le crâne du centre : il a été assassiné ou suicidé ?
Maryne, 3°A, Collège Henri IV
Ce qui m’interpelle, ce sont les cavités à l’intérieur des orbites des têtes, j’ai l’impression qu’ils nous observent encore.
Mme Verleure, 3°D, Collège Victor Hugo
Sur le crâne de gauche, j’ai l’impression de voir une larme qui coule de l’œil droit… Et cette larme imaginaire me fait penser à une mort atroce, comme s’il avait beaucoup souffert avant de s’en aller…
Alban, 3°3, Collège Théodore Monod
Devant cette image, je pense à quel point l’homme peut être mangé par le temps…
Badara, 3°A, Collège Henri IV
Ce qui attire mon œil, c’est l’humidité sur le mur derrière qui évoque pour moi des larmes qui coulent pour ces trois morts qui ne sont plus là.
Warda, 3°3, Collège Théodore Monod
En regardant ces trois crânes, je pense que sans notre peau, finalement, nous sommes tous pareils…
Imane, 3°D, Collège Victor Hugo
– Monsieur, moi aussi je vais être comme ça quand je serai mort ?
– Oui, comme tout le monde…
– Comme ça, carrément comme ça ?
– Oui… On a tous un crâne…
– Ah, d’accord… Donc mon avenir c’est ça ?
– D’une certaine manière…
Dialogue avec Roland, 3°3, Collège Théodore Monod
Ce qui me captive, c’est les creux de leurs yeux : ils n’ont plus aucun regard, plus aucun sentiment… Tout est fini…
Charline, 3°A, Collège Henri IV
Ces trois crânes me font penser au temps qui passe sans interruption : un jour on est vivant, l’autre jour on est un cadavre, un autre jour un tas d’os et puis enfin nous redevenons poussière.
Kevin, 3°D, Collège Victor Hugo
L’UN ET
LE MULTIPLE
Par David Corre
Sergio a choisi une dizaine de photos dignes de nous captiver, et nous a demandé de trouver, dans chacune d’elles, le détail qui nous appelle, nous interpelle : le punctum, le point de convergence de notre attention.
Huit photographies. Des verres. Un dé et des points.
Plusieurs fleurs pourrissant dans une même eau
sale. Une nappe trop blanche cernée de places vides. Un pigeon et son œil
couverts de feuilles mortes. File obscène de bœufs, écorchés, éventrés, les
côtes exposées, et leurs moignons sanglants.
Une image. Une photographie. Dans ma salle devenue
obscure, un œil unique, lumineux, parfaitement rond, projette sur mon tableau
blanc, vide de tout savoir, une image du monde, une image fixe, figée – pour
l’éternité ? Mes yeux fixent cette image.
***
Les leurs aussi. Nous regardons la même image, mais
ne voyons pas la même chose, comme souvent – c’est notre humanité qui veut ça,
je crois. Sur le mur de ma salle – celle que, depuis trois ans, j’appelle
affectueusement ma « caverne » –, nous sommes tous assis, à fixer un
mur presque vide – sauf que le monde s’y reflète, à coup d’ombres et de
lumières.
Nous regardons cette photographie, cette image du
monde, mais nous ne regardons pas le monde – tout juste un reflet, à peine
un instant ! Et nous ne voyons pas le même reflet (Sergio nous l’a montré,
si besoin était). Invoquant Barthes et son punctum – arme théorique ô combien
pénétrante que ce poinçon, ce dard, cette flèche qui nous pénètre et s’immisce
en nous, en nous se fraie un chemin ! (Où l’on retrouve l’idée du chemin
qui, lentement, fugitivement, se trace, de nos yeux à notre cœur puis à notre
bouche, dans le fracas des mots du dehors, des mots de tout le monde, et qui
bientôt nous submergeront à nouveau…)
Et dans le fatras de tous nos chemins solitaires,
intimement tracés, en intérieurs secrets, dans l’entremêlement de nos regards,
la parole invoquée par Sergio vient unifier notre vision, notre perception, et
multiplier les détails que nous ne voyions pas auparavant. Et l’image unique
que nous pensions voir, par la multiplication de nos regards et de nos
significations, s’enrichit, s’accroît, se démultiplie. Nos sensibilités
s’unissent pour tenter de percer en retour le mystère de cette image qui nous
défie, imperturbable. Image désormais criblée par nos punctums. Retour à
l’envoyeur. Après tout, c’est elle qui avait commencé.
J’avais écrit, un jour, que ce n’est pas Dieu qui est infini, mais les chemins qui y mènent. Je crois aujourd’hui que le monde n’est pas fini, car infinis sont les regards qui le contemplent, et tentent d’en percer le mystère.
***
J’avais écrit, un jour, que ce n’est pas Dieu qui est infini, mais les chemins qui y mènent. Je crois aujourd’hui que le monde n’est pas fini, car infinis sont les regards qui le contemplent, et tentent d’en percer le mystère.
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